bérets verts

vendredi, j'effectuais le dernier jour d'une période de réserve de 3 semaines à Lorient. Et la journée a été marquée - voire marquante - par une cérémonie qui s'est tenue à l'Espérance (pour ceux qui connaissent) dans la base navale de Lorient, et qui rappellera sûrement des souvenirs à Hervé. Je veux parler bien sûr de la cérémonie de remise du béret vert aux marins qui viennent de réussir le stage commando.

Depuis la semaine dernière d'ailleurs, tout le monde à l'école se préparait, notamment en répétant "la Marseillaise" à l'issue de l'appel du mercredi matin. De petits réglages utiles, car le moment venu, il ne faut pas se rater, ça fait désordre.

Nous voilà tous en tenue de parade (treillis avec veste de combat, la banane "fusiliers marins" et les ancres à la naissance du bras gauche, les fourragères rouge et verte, les rangers fraîchement cirées, le béret brossé, vert pour les commandos, bleu noir pour les autres), en blocs selon les services d'appartenance, formation en carré, comme pour délimiter une grande cour intérieure, au milieu de laquelle un lutrin a été installé.
L'un des côtés est pour l'instant seulement délimité par une cale, d'où les récipiendaires vont arriver. Les familles sont là aussi bien sûr, en rangs un petit peu anarchique (comme toujours, j'en connais un rayon, moi qui fait aussi partie d'un bloc civils lors de cérémonies, mais on s'améliore!!).

Et à l'heure prévue, la cérémonie commence, avec ses "garde à vous"-"repos", "faites présenter les armes"-"présentez armes" (ou son contraire, "faites reposer les armes"-"reposez armes"), l'arrivée des tous frais commandos, l'allocution du CF Pellegrin, commandant l'école des fusiliers marins.
Et de façon similaire à la cérémonie de remise de sabre aux nouveaux officiers, les parrains, qui constituaient l'un des côtés du dispositif, aux ordres du chef de bloc (un maître principal), vont se placer devant leur "poulain".
Et enfin commence la remise du fameux béret vert à chacun des marins qui a réussi le stage co, du premier sorti au dernier. On cite leur nom, ainsi que le numéro de badge, le nom de celui qui remet le béret et sa fonction (lorsque la personne est encore en activité), ou le numéro de badge et commando d'appartenance des anciens.
Moment émouvant, quand on découvre que l'un d'entre eux se voit remettre le béret vert par son père, lui ausi commando (oui, il n'y a pas que chez les officiers qu'il y a des "dynasties"), qu'il y a 3 anciens avec des n° de badges inférieurs à 100, anciens du commando n°4 (celui du commandant Kieffer) et un ancien du commando Trépel très probablement blessé au combat, ce qui l'a laissé gravement mutilé.
Puis les aprains reviennent à leur place, on se remet au garde à vous et le chef de notre bloc, mon ami Jo Rivière, entonne, comme nous l'avions répété, la première phrase de la Marseillaise, que nous reprenons tous après lui.
Cela marque la fin de la cérémonie, nous rompons les rangs aux ordres, et tout le monde se "mélange" pour se saluer, féliciter les nouveaux commandos.
Moi je vois aussi mes BS, qui se trouvaient dans un autre bloc, et une bonne partie d'entre eux arbore le béret vert. Ben je peux vous dire que ça les change, et qu'on ne les voit plus tout à fait pareil! Surtout deux d'entre eux qui font partie de l'élite de l'élite, le commando Hubert.

Voilà, il ne nous reste plus qu'à rentrer à la base, d'aller déjeuner puis de retrouver notre salle de classe, pour un dernier cours avant que les BS ne passent leur TOEIC lundi matin.

Ce fut une belle cérémonie, sobre, et à laquelle, vous vous en doutez bien, je fus très fière de participer (surtout en tenue verte et dans les rangs).

Sur ce, isous à tous, et rendez-vous dans d'autres sujets, de discussions ceux-là.